Therapy centre for 18 to 25 year olds This project for the development of new therapeutic methods for young people between the age of 18 and 25 was initiated by a psychiatric clinic in Cadillac. After two years of research work, the clinic decided to construct a new building with room for twenty youths outside the current premises. The two architects were to work out the space allocation programme in a detailed definition phase together with the therapists and also partly with the patients. The chosen site is situated in Bègles, a commercial and industrial suburb of Bordeaux. The choice of the site allowed defining the function of the building clearly and unequivocally, even better than in a nursing home or residential environment. Characterised by the lack of typical isolating walls, the building resembles a workplace, and thus seamlessly integrates into the surroundings. The youths come to the therapy centre to participate in the various activities on a daily basis. The building with its big roof opens up towards the outside and offers protection towards the inside. This is a building space which wants to be seen in its context, but is still different through its interior conception. The curved walls inside trigger associations to time, to something transitory: progress and change for the better… The cost-effectiveness of the construction allows bigger workrooms and therapy rooms as well as the creation of freely arranged additional lounges, recreational and retreat rooms. The varying upper façades offer a high degree of transparency and communication with the outside, and also serve the structuring of the building. There are seven fruit trees in the garden, planted by the first seven youths who used the new institution. Anne Lacaton & Jean Philippe Vassal, architects with Sylvain Menaud, architect collaborator with Ingerop, Cesma, engineers

Ce projet répond à l'initiative d'un service de l'hôpital psychiatrique de Cadillac (Gironde), de développer un programme innovant de soins spécifiques pour des jeunes de 18 à 25 ans, habituellement soignés en service psychiatrique classique (asile). Après une expérience de 2 ans menée avec 7 adolescents par l'équipe de soignants, à l'origine de ce projet, l'hôpital a décidé de concrétiser ce projet thérapeutique par la création d'une structure spécifique et la construction d'un nouveau bâtiment, créé hors les murs de l'hôpital, pour recevoir 20 adolescents. Les adolescents y viennent chaque jour, travailler sur leur propre maladie, à travers des soins et un ensemble d'activités : lecture, théâtre, arts plastiques, enseignements traditionnels, etc… La commande incluait une phase de définition des éléments du programme effectuée, en concertation avec l'équipe soignante. Les adolescents ont également été associés à cette démarche selon un rythme défini par les soignants. Ce bâtiment est construit dans une zone artisanale et industrielle. Cette localisation a permis de rendre plus lisible et d'affirmer cette fonction d'espace de travail, plutôt que celle d'un espace de soins ou d'une maison. Le bâtiment se caractérise par l'absence de murs d'enceinte hauts, qui isolent généralement les établissements psychiatriques. Il ressemble à un atelier comme les autres, qui gomme la différence. La forme est simple : un toit enveloppant, stable ; une perception du bâtiment, ouverte de l'extérieur, protégée de l'intérieur. Elle traduit un bâtiment qui se veut lisible dans son contexte, et différent, par la perception de son contenu. Les lignes courbes des murs, contenues à l'intérieur, évoquent le temps, le passage : des jeunes dans le Centre, la journée, du matin au soir, la progression vers un mieux être… L'économie de la construction a permis d'étendre largement les espaces cadrés, prévus pour le travail et les activités, et de réaliser des espaces supplémentaires de séjour, repos et espaces de vie, au fonctionnement plus libre. Ces lieux ouverts permettent la détente entre les temps de travail, qui s'exercent dans des espaces contenus et clos. Les parois extérieures superposées, de nature différente, hiérarchisent la transparence et les communications avec l'extérieur, et permettent de les graduer. Les jardins sont ouverts ou clos lorsqu'ils prolongent une activité intérieure spécifique (restaurant, atelier de psycho-motricité). Le verger, au sud, compte 7 arbres fruitiers, plantés par les 7 adolescents, premiers utilisateurs de la structure. Anne Lacaton & Jean Philippe Vassal, architectes avec Sylvain Menaud, architecte collaborateur avec Ingerop, Cesma, ingénieurs