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The Context:
From the Messepalast to the Museumsquartier
The Location:
The former imperial stables
The Architecture:
Military-like, severe, hard, authoritarian. Even the sky is framed and disciplined in the courtyards.
The appropriation of the location by the artists was reactionary, opportunistic, impertinent, invasive, rebellious, easy going, constantly modified, and always changing.
Then came the project of the Museumsquartier. It was a heavyweight, 15 years of decisions, studies, and construction sites.
Why is it that usually things become rigid and freeze as soon as architecture manifests itself? One does not live any more, one looks, one changes from the side of the players to that of the spectator, to the “museification”, from refutation to official art, from the ephemeral to the definitive.
The cafeteria
The project of the cafeteria in the Architekturzentrum Wien is like an act of resistance against the official project of the Museumsquartier. It is supposed to be different through lightness, through liveliness – the way it was before. It seemed as if we only needed a big blue sky, a kind of transposition into another world, a dream.
Anne Lacaton & Jean Philippe Vassal, architects
with Mathieu Laporte, David Pradel, architects collaborators
with Stephan Seehof, architect associate, Vienna,
with Asiye Kolbai-Kafalier, artist, Vienna, design of the céramic
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Le contexte
Du Messepalast au Museumsquartier
Le site d’origine,
les anciennes écuries impériales.
L’architecture est militaire, dure, autoritaire ; dans les cours, même le ciel, encadré, est discipliné.
L’occupation des lieux par les artistes était réactive, opportuniste, impertinente, violente, rebelle, légère, tout le temps modifiée, changeante.
Le projet du Museumsquartier est un projet lourd, 15 ans de décisions, d'études, de chantier.
Pourquoi le plus souvent, les choses se figent, gèlent, quand l’architecture s’installe ?
On ne vit plus, on regarde, on passe du rôle d’acteur à celui de spectateur, à la ”muséification”, de la contestation à l’art officiel, de l’éphémère au définitif.
Il faut trouver de la légèreté.
Le projet du Café de l'Architecktur Zentrum est comme une résistance au projet consensuel, officiel, qui se met en place, si différent de la légèreté, de l'esprit vivant, qui régnait dans le lieu précédemment.
Il nous a semblé que nous avions besoin, seulement, d’un grand ciel bleu, une sorte d’immense dépaysement, un rêve.
Ne pas perdre l’atmosphère chaleureuse de l'Architektur Zentrum, la conforter même. Les lieux y sont laissés bruts, sans apprêt, comme si le chantier ne se finissait pas complètement, pour laisser encore mieux apparaître ce qui est important : les expositions, l'architecture qui y est montrée.
L'aménagement du Café ne porte que sur quelques parois, à l'intérieur. Les sols et les murs sont traités de façon simple et brute. Seules les voûtes ont été recouvertes d'une céramique qui évoque les régions et les architectures orientales.
Le dessin de la céramique a été imaginé par une artiste turque vivant à Vienne. La céramique a été fabriquée à Istanbul.
Anne Lacaton & Jean Philippe Vassal, architectes
avec Mathieu Laporte, David Pradel, architectes collaborateurs
avec Stephan Seehof, architecte associé, Vienne,
avec Asiye Kolbai-Kafalier, artiste, Vienne, conception du motif de la céramique
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